jeudi 29 mars 2007

Le Saint-Esprit à l'oeuvre

Texte de base : Zacharie 4/6

I. PREAMBULE

1) Le Mouvement dit de « Pentecôte » a comme point de départ le retour à une expérience précise : Le baptême dans le Saint-Esprit, avec comme signe initial et audible – le parler en langues. Cela s’est passé dans la nuit du 31 décembre 1900, lors d’une réunion de prière organisée par un groupe d’étudiants d’école biblique à Topeka (Etats Unis). C’est le commencement du Pentecôtisme moderne.

2) Mais son origine véritable se situe, selon le rapport de Luc, dans Actes 2. Pour la première fois, et selon la promesse du Seigneur (Jn 16/7 ; Act.2/32-33), la puissance du Saint-Esprit est répandue sur les 120 disciples, qui étaient dans l’attente de l’avènement après l’Ascension du Seigneur (Luc 24/49 ; Act.2/9-14).

3) Ce fut le jour de la Pentecôte, d’où l’appellation « pentecôtiste », que l’effusion du Saint-Esprit s’est manifestée avec le signe évident et audible : « parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Act.2/1-4). Miracle promis par le Seigneur Jésus-Christ Lui-même (Marc 16/17).

4) On ne peut donc pas dire que le Mouvement de Pentecôte soit considéré comme une « secte », car la base même de son expérience et de son enseignement c’est la Bible, Parole de Dieu.

II. Objectifs

1) Comprendre que le baptême dans le Saint-Esprit comme les manifestations du Saint-Esprit (dons spirituels) ont pour base la Parole de Dieu.

2) Réaliser que c’est une expérience distincte de la nouvelle naissance.

3) Connaître le but de l’expérience.

4) Savoir comment expérimenter.

III. Plan

Introduction
I. Le baptême dans le Saint-Esprit
II. Les manifestations du Saint-Esprit
III. Les dons pour l’adoration
Conclusion

INTRODUCTION
Lorsqu’Il était encore sur la terre, et à plusieurs reprises, le Seigneur Jésus a promis d’envoyer un autre « Consolateur », le Saint-Esprit, Troisième Personne de la Trinité. C’est Lui que Jésus enverra pour être à nos côtés lorsque Lui-même sera enlevé.
Consolateur = du grec « paraklétos » signifie littéralement « celui qui est appelé auprès de… », dans le sens de secourir, de consoler, d’aider. Il est traduit également par avocat (1Jn 2/1).

1) Jn 14/15-18 : « Un autre », dans la pensée originale, un autre de la même nature. Le Saint-Esprit est Dieu et fait partie de la Trinité – Matth.28/19-20 ; 2Cor.13/13.

2) Jn 14/26 : Le Saint-Esprit enseigne et rappelle.

3) Jn 15/26 : Le Saint-Esprit rend témoignage de Jésus.

4) Jn 16/13-15 : Le Saint-Esprit conduit dans toute la vérité, parle de Jésus, annonce les choses à venir, glorifie Jésus.

5) Jn 16/7-11 : Le Saint-Esprit convainc de péché, de justice et de jugement.
Note : Sa promesse d’envoyer le Saint-Esprit s’est accompli le jour de la Pentecôte (Act.2/1-4).

6) Act.1/4-8 : Le Saint-Esprit revêt de puissance.
Note : Le terme « baptême du Saint-Esprit » a d’abord été utilisé par Jean-Baptiste (Matth.3/11), et ici, par Jésus Lui-même.

I. LE BAPTÊME DANS LE SAINT-ESPRIT

1) QU’EST-CE QUE LE BAPTÊME DANS LE SAINT-ESPRIT ?

A) Une expérience à la fois physique et spirituelle

a) Expérience physique, parce qu’elle est perçue par les sens :

(1) « comme vous le voyez et l’entendez » (Act.2/33)

(2) « Simon vit » (Act.8/18)

(3) « Car ils les entendaient parler » (Act.10/45-46)

b) Expérience spirituelle, parce que difficile à définir :

(1) Ne peut être reçue par l’homme naturel (1Cor.2/9-14)

(2) Distincte de la nouvelle naissance (Act.1/4-5 ; 8/12-17 ; 10/44-46 ; 11/14-16 ; 15/7-9).

B) Accomplissement de la promesse

Es.28/11-12 ; Luc 24/49 ; Act.2/16-18 ; Gal.3/14.

C) Un revêtement de puissance

Luc 24/49 ; Act.1/8.

D) Introduction à une vie spirituelle épanouie

Act.4/31 ; Gal.5/22.

2) POURQUOI LE BAPTÊME DANS LE SAINT-ESPRIT ?

A) C’est le plan et la volonté de Dieu :

Act.2/14-18, 38-39. Jésus Lui-même en a fait l’expérience (Act.2/33 ; Luc 3/21-22 ; 4/1, 14-19 ; Act.10/38)

B) Afin d’être plus effectif pour Dieu :

1. Dans l’édification personnelle – 1Cor.14/2, 4.

2. Dans l’adoration – Jn 4/23-24.

3. Dans la prière – Rom.8/26-27 ; Eph.6/18.

4. Dans le témoignage – Matth.10/19-20 ; Act.6/10.

5. Dans l’édification de l’Eglise - 1Cor.12/1-11 ; 14/12.

3) COMMENT RECEVOIR LE BAPTÊME DANS LE SAINT-ESPRIT ?

1. Reconnaître Celui qui baptise – Matth.3/11 ; Jn 1/33.

2. Savoir que c’est pour tous les croyants en Christ sans exception – Jn 7/37, 39 ; Act.2/39.

3. Demander – Luc 11/13.

4. Venir à Jésus et boire, c’est-à-dire, saisir par la foi – Jn 7/37.

5. Résultat : « se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Act.2/4 ; 10/46 ; 19/8).

EN RESUME :
Le baptême dans le Saint-Esprit c’est le moment où le croyant est entouré et rempli par l’Esprit. Cette expérience lui donne la capacité d’accomplir des choses que naturellement l’homme est incapable de faire.


II. LES MANIFESTATIONS DU SAINT-ESPRIT

1) SUJETS PARTICULIERS DANS

A) 1Cor.12 : Les différents dons

B) 1Cor.13 : Le mobile des dons

C) 1Cor.14 : Conseils pratiques pour les manifestations de l’Esprit dans
l’Eglise

2) VERITES FONDAMENTALES CONCERNANT LES MANIFESTATIONS DU SAINT-ESPRIT.

A) 1Cor.12/1 : Nous devons être informés.

B) 1Cor.12/7 : Tous sont concernés.

C) 1Cor.13/8-10 : Les manifestations sont nécessaires jusqu’à ce que l’Eglise
soit accomplie.

D) 1Thes.5/23 : L’homme a besoin d’être sanctifié (esprit, âme et corps)

3) LES DONS A L’ŒUVRE – SELON 1Cor.12/7-11

A) DONS DE REVELATION

a) La parole de sagesse

Parole par laquelle Dieu nous indique la conduite à suivre – Marc 12/14-17.
Dans une situation difficile, le Saint-Esprit peut donner à une personne la solution précise à un problème. Ce don peut se manifester dans un discours, tel que celui de Pierre devant le Sanhédrin (Act.4/8, 13). C’est certainement ce que Jésus avait promis à Ses disciples (Marc 10/16-20).


b) La parole de connaissance

Parole surnaturelle des faits connus de Dieu – Act.5/1-11.
Par ce don la personne reçoit la connaissance d’une chose qu’elle n’aurait pas autrement. Pierre sut qu’Ananias et Saphira avaient gardé une partie de l’argent qu’ils avaient reçu pour la vente de leur propriété. Sans ce don de connaissance, Pierre n’aurait pas pu les accuser d’avoir menti au Saint-Esprit.

c) Le discernement des esprits

Une connaissance surnaturelle dans le domaine des esprits – Act.16/16-18.
Sa principale fonction est d’aider le croyant à distinguer les activités du Saint-Esprit de celles qui ne peuvent Lui être attribuées. Il peut être une aide pratique pour déterminer si une maladie physique ou mentale, est le résultat d’un désordre organique ou d’une activité démoniaque. Il peut également aider à identifier les faux docteurs.

B) DONS DE PUISSANCE

a) La foi

Marc 11/12-14, 20-23. Une communication de la foi divine qui permet d’exprimer un ordre avec la même autorité que Dieu – Matth.17/20. C’est une onction spéciale surnaturelle du Saint-Esprit qui rend une personne capable de croire et de s’attacher à une démonstration extraordinaire de la puissance de Dieu. La résurrection de Dorcas, par exemple, est sûrement le résultat de la manifestation du don de foi.

b) L’opération des miracles

Intervention surnaturelle dans le cours normal de la nature – Act.3/6-8.
c) Les dons de guérisons

Guérison surnaturelle des maladies – Act.8/6-7.

C) DONS D’EXPRESSION

a) La prophétie

Parole surnaturelle inspirée par le Saint-Esprit et exprimée dans le langage connu – Act.11/27-30.

b) La diversité des langues

Parole surnaturelle dans une langue inconnue – 1Cor.14/13-22.

c) L’interprétation des langues

Explication surnaturelle du sens de la parole en d’autres langues – 1Cor.14/26-28.

4) COMMENT RECEVOIR LES DONS SPIRITUELS ?

1) 1Cor.14/1 : Aspirer = désirer avec ardeur.

2) 1Cor.14/13 : Prier.

3) Rom.12/6 : Exercer en proportion de la foi.

Matière à réflexion : 1Cor.14/12.

III. LES DONS POUR L’ADORATION
Dans ce chapitre nous allons étudier les dons qui se manifestent le plus souvent dans l’Eglise et en vue d’édifier l’Eglise : Le parler en langues, l’interprétation des langues et la prophétie.
C’est ce que nous voyons chez les Corinthiens. Paul en a consacré tout un chapitre (1Cor.14).

1) LE PARLER EN LANGUES

A- Définition

Parler en langues consiste à exprimer des paroles que l’on n’a jamais apprises, mais qui sont directement communiquées par le Saint-Esprit. L’expression ne provient pas d’une préméditation. Elle vient « selon que l’Esprit donne de s’exprimer » (Act.2/4). C’est un miracle (Marc 16/17-18).
Pris tout seul, le parler en langues est destiné à la prière et à l’adoration (1Cor.14/14, 15, 28). Accompagné du don d’interprétation, il devient un moyen d’édification pour l’Eglise (1Cor.14/15).

B- Ne pas confondre

Les langues en tant que « signe initial » du baptême dans le Saint-Esprit et les langues en tant que « don spirituel » ou manifestation du Saint-Esprit. Elles sont de même nature, mais ont des usages et des buts différents. Les premières sont parlées par tous ceux qui reçoivent le baptême, et les dernières par ceux que Dieu emploie à l’exercice du don.

C- Importance du parler en langues

1. Les langues sont un don que chaque croyant peut posséder (1Cor.14/5).

2. Les langues sont un don que l’on peut manifester à n’importe quel moment, n’importe où et dans n’importe quelles circonstances de la vie. On peut parler en langues soit silencieusement soit à haute voix (1Cor.14/28).

3. Les langues, parmi les neuf dons, sont celles qui permettent de s’édifier soi-même (1Cor.14/4).

4. Les langues sont le langage de l’Esprit. Dieu est esprit. Les langues nous permettent par conséquent de nous entretenir avec Dieu, ce que ne nous permettraient pas nos capacités humaines (Jn 4/23-24 ; 1Cor.14/4 ; Rom.8/26-27)

D- Edification spirituelle

1. Edification personnelle

Le parler en langues édifie avant tout celui qui parle (1Cor.14/4). Tous les croyants ont besoin d’être affermis spirituellement (Jude 20).

2. Edification de l’Eglise

Lorsque le parler en langue est interprété (d’où le don d’interprétation) dans une réunion publique, le Corps tout entier est édifié.

Comment le parler en langues peut-il édifier l’Eglise ?

Tout d’abord, essayons de comprendre la distinction que fait l’apôtre Paul entre le parler en langues et la prophétie (1Cor.14/2-4), ensuite, examinons quelques textes de l’Ecriture relatifs au parler en langues :

a) Act.2/11 : « …comment les entendons-nous parler des merveilles de Dieu ? ». Ils parlaient à Dieu.

b) Act.10/46 : « Car Ils les entendaient parler en langues et
glorifier Dieu ». Eux aussi s’adressaient à Dieu.

c) 1Cor.14/14-15 : Paul dit qu’il prie en langue. Sa prière s’adresse à Dieu.

d) 1Cor.14/16 : « Autrement si tu rends grâces par l’esprit… » Là encore, on parle à Dieu.

e) 1Cor.14/17 : « Tu rends, il est vrai d’excellentes actions de grâces… » La personne qui rend grâces s’adresse à Dieu.

Dans les cinq exemples que nous venons de voir, ceux qui s’expriment en d’autres langues s’adressent à Dieu. Par le don d’interprétation, qui rend compréhensible le parler en langues, le Corps est édifié en participant à un acte de louange, à une prière, à l’attitude de quelqu’un qui bénit Dieu et Lui rend grâces.

E- Règles

L’Eglise de Corinthe manifeste abondamment le parler en langues que quelques règles pratiques sont indispensables pour éviter le désordre et la confusion :

1. 1Cor.14/6, 26

Ne pas mettre trop d’importance au parler en langues. Il faut laisser également à l’expression d’autres dons tels que la révélation, la parole de connaissance, la prophétie, la doctrine, le chant des psaumes, l’interprétation.

2. 1Cor.14/27

Au cours d’une même réunion, seules deux ou trois personnes doivent parler en langues.

3. 1Cor.14/27

Le parler en langues dans une réunion publique doit être interprété.

4. 1Cor.14/28

Lors d’une réunion publique, s’il n’y a pas d’interprète, celui qui parle en langue doit se taire et parler à soi-même et à Dieu.

5. 1Cor.14/13

Lors d’une réunion publique, celui qui parle en langues doit prier afin que lui-même soit capable d’apporter l’interprétation.



6. 1Cor.14/39

Il ne faut pas interdire le parler en langues.

7. 1Cor.14/40

Le parler en langues ne doit pas provoquer la confusion.

2) L’INTERPRETATION DES LANGUES

A- Définition
Interpréter, c’est expliquer. Quant au mot explication, il veut dire « donner la signification d’une chose ». Il faut comprendre que l’interprétation n’est pas une « traduction » car, dans une traduction, on dit exactement la même chose dans une autre langue.
L’interprétation du parler en langues consiste à donner le sens de ce qui est dit dans une langue connue. C’est une capacité qui vient du Saint-Esprit (1Cor.12/10-11).

B- Utilité

1. 1Cor.14/27

Le parler en langues dans une réunion publique ne pourra être utile que dans la mesure où le don d’interprétation se manifeste.

2. 1Cor.14/28

S’il n’y a pas d’interprète, suivre le conseil donné par l’apôtre.

3. 1Cor.14/13

Le remède à ce défaut consiste à mettre en pratique la recommandation de l’apôtre : « prier pour avoir le don d’interpréter ».

C- But du don d’interprétation
Comme les autres dons, le don d’interprétation sert à l’édification du Corps de Christ en donnant la signification du parler en langues, au cours d’une réunion publique.
Le Corps est édifié dès l’instant où ses membres sont rendus capables de comprendre ce qui a été exprimé dans le parler en langues.
Chacun est alors amené vers une situation nouvelle où l’on se met à louer Dieu, à Le prier, à Le bénir et à Lui rendre grâces.

D- Ne pas confondre
Certains pensent que le parler en langues suivi d’interprétation est l’équivalent de la prophétie. C’est ne pas comprendre l’affirmation de l’apôtre Paul dans 1Cor.14/2-3 : « En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères.
Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console. »

Dans 1Cor.14/14-17, l’apôtre développe sa pensée concernant le parler en langue :
« Car si je prie en langue, …je chanterai par l’esprit, …si tu rends grâces par l’esprit,… »
Le contenu du « parler en langues », selon l’affirmation même de l’apôtre, est donc : prier, chanter, rendre grâces. Cela s’adresse donc à Dieu. L’interprétation ne peut donc qu’être orientée dans ce sens.

Certes, dans l’expérience il y a des cas précis où l’interprétation s’adresse à l’homme qui comprend à la fois la langue inconnue, pour l’auditoire en général mais pas pour celui à qui s’adresse le message, et l’interprétation dans la langue connue. Ce parler en langues devient ce qui l’apôtre décrit comme étant un « signe » pour les non-croyant (1Cor .14/21-22).
C’est une exception qui confirme la règle.

3) LA PROPHETIE

A- Définition
Parole surnaturelle inspirée par le Saint-Esprit et exprimée dans le langage connu. C’est une manifestation spontanée du Saint-Esprit.
Contrairement à ce que certains pensent, ce n’est pas une prédication inspirée mais un message instantané venant du Saint-Esprit.
Celui qui prophétise doit être, au préalable, rempli du Saint-Esprit – selon ce que nous dit Pierre : « Ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2Pier.1/21).

B- Ne pas confondre
Nous devons faire la distinction entre le prophète, ministère-don (Eph.4/11) et le don de prophétie.
Le don de prophète est le don d’un frère, responsable à plein-temps, et qui est offert au Corps. Le don de prophétie est celui d’un message inspiré. Le don de prophète est réservé à quelques-uns des membres du Corps seulement tandis que le don de prophétie peut être expérimenté par tous les membres (1Cor.14/31).
La différence entre l’office de prophète et le don de prophétie est la suivante : tous ceux qui remplissent cet office prophétiseront, mais tous ceux qui prophétisent ne jouent pas le rôle de prophète.

C- Fonctions

1. Fonction de base

La fonction de base de la prophétie est l’édification de l’Eglise (1Cor.14/4). Elle s’adresse en premier lieu aux croyants (1Cor.14/22), quoiqu’elle puisse s’adresser aux incroyants (1Cor.14/24, 25).

2. Fonctions exclusives

La prophétie édifie, exhorte ou encourage, console les croyants (1Cor.14/3). Il est bon de souligner que la prophétie utilisée dans l’Assemblée a une tonalité positive. Elle édifie, elle exhorte (dans le sens d’encourager les chrétiens dans leur vie spirituelle), et elle console – (Cf. Act.15/32). Jamais une prophétie juge les croyants. A souligner également que le don de prophétie n’est jamais utilisé dans le Nouveau Testament pour prédire l’avenir.

3. Fonction d’enseignement

Une parole prophétique est quelquefois utilisée par Dieu pour instruire Son peuple (1Cor.14/19, 31).

4. Fonction de conviction

Le don de prophétie peut également être donné pour convaincre les non-croyants (1Cor.14/24, 25).

D- Instructions relatives à l’usage du don de prophétie (1Cor.14/29-40)

1. Rom.12/6

La prophétie doit être exercée en proportion de la foi. Il est important que le croyant prie beaucoup, connaisse la Parole de Dieu et soit rempli du Saint-Esprit.
Prophétiser sans avoir la foi, c’est exprimer les pensées de son propre cœur.

2. 1Cor.14/29

Dieu désire qu’il y ait de l’ordre dans une réunion publique. La prophétie doit être limitée et jugée, c’est-à-dire, éprouvée (1Thes.5/20-22). La validité d’une prophétie ne doit pas être reconnue tant qu’elle n’a pas été éprouvée. Pour cela, il existe deux moyens :

- Le don du discernement des esprits : Ce don permet de reconnaître si une prophétie est vraie ou non. Le terme « esprits » englobe aussi bien le Saint-Esprit que les esprits démoniaques, comme origines possibles de ces manifestations verbales. Mais il y a une troisième possibilité – l’esprit humain (Cf. Jér.23/31 ; 28/9 ; Michée 3/5).

- Les Ecritures – Dieu a établi Sa parole comme la base même de la foi et de la vie chrétienne (2Tim.3/16-17 ; Héb.4/12). Toute révélation qui n’est pas conforme à la doctrine écrite dans la Parole de Dieu doit être condamnée et rejetée (Gal.1/8, 9 ; 1Cor.12/3 ; 1Jn 4/1-3).

3. 1Cor.14/31 et 1Cor.14/5, 24

Tous peuvent prophétiser. Le don n’est pas réservé à ceux qui dirigent, dans l’Eglise, mais à tous les croyants remplis de l’Esprit.

4. 1Cor.14/32-33

Celui qui prophétise n’est pas soumis à une contrainte qui le rend incapable de se servir de sa volonté propre. Celui qui reçoit la prophétie décidera à quel moment parler et à quel moment se taire.

5. 1Cor.14/37

Celui qui exerce le don de prophétie doit accepter de recevoir des instructions et d’être corrigé.

6. 1Cor.14/1, 40

La prophétie, de par sa nature, est peut-être le plus grand des dons mentionnés dans 1Cor.12/8-11.
Le croyant qui prophétise parle afin d’encourager et de consoler les autres. Ces derniers, en étant encouragés, consolés, sont édifiés spirituellement. Enfin, parce qu’ils sont édifiés spirituellement, le Corps tout entier est affermi.
Voilà pourquoi l’apôtre encourage les croyants à demander avec ardeur (aspirer) le don de prophétie.

7. 1Cor.14/40

Bienséance et ordre, c’est le plan de Dieu pour une réunion d’Eglise où Il apporte Son approbation et Sa bénédiction.

CONCLUSION
Peut-on dire, comme le prétendent certains, que les manifestations du Saint-Esprit aujourd’hui ont cessé, selon ce qui est écrit dans 1Cor.13/8 : « L’amour ne périt jamais. Les prophéties seront abolies, les langues cesseront, la connaissance sera abolie » ?
Non ! Affirmer de telles choses c’est méconnaître la vérité biblique et l’objectif des manifestations du Saint-Esprit.
Nous lisons, en effet, dans 1Cor.13/9-10 : « Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel sera aboli ». Jusqu’à preuve du contraire, nous ne pouvons pas encore dire ce qui est parfait est déjà venu.
Nous devons également nous rappeler que les manifestations du Saint-Esprit (ou dons spirituels) sont données pour « l’utilité commune » (1Cor.12/7), « pour l’édification de l’Eglise » (1Cor.14/12, 26).
Tant que l’Eglise n’est pas encore enlevée elle a besoin d’être revêtue de la puissance du Saint-Esprit pour son extension (témoin jusqu’aux extrémités de la terre) et pour sa croissance (édification).
Ne pas oublier non plus que notre combat est spirituel (Eph.6/12 ; 2Cor.10/4-5), seule une puissance spirituelle supérieure nous assure la victoire. Et la Personne du Saint-Esprit nous fournit ce qui est nécessaire (Es.59/19).
Nous devons donc « aspirer aux dons les meilleurs », c’est le droit et le privilège de tous les croyants en Christ (1Cor.12/31) et aussi son devoir : 1Pier.4/10-11.

« Ce n’est ni par la puissance, ni par la force,
mais par Mon Esprit,
dit l’Eternel des armées »
(Zach.4/6)

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